Sommeil sain

Comment rêvent les bébés et les enfants ?

30 May, 2022

Les enfant rêvent déjà dans le ventre de leur mère

Des spécialistes mettent en avant que les bébés font déjà des rêves dans le ventre de leur mère, mais que ces rêves sont encore "sans réel contenu". En effet, les bébés durant leur développement dans le ventre de leur mère présentent des mouvements oculaires qui se produisent pendant la phase importante du sommeil paradoxal. Les médecins ont pu mettre en évidence ces phases de sommeil paradoxal dès la 24ème semaine de grossesse. Rêver est donc déjà un phénomène important pour les enfants à naître, afin d'assimiler leurs premières sensations dans le ventre de leur mère.

Comment rêvent les nourrissons et les tout-petits ?

Rêver est aussi très important pour les tout-petits, car pendant leur sommeil, ils retravaillent des périodes de mouvement et les relient aux zones correspondantes du cerveau. En particulier, les enfants qui traversent une phase de croissance rêvent beaucoup et intensément. Ainsi, ils traitent de manière intensive les informations de la journée et les transfèrent dans leur mémoire à long terme. Au tout début de leur phase de sommeil, les nourrissons débutent leur sommeil par ce que l’on appelle le sommeil paradoxal, c'est pourquoi ils se réveillent souvent rapidement et ne réalisent pas de nuits complètes comme nous, les adultes. À partir de 3 mois, les enfants s’immercent alors dans la phase dîte de sommeil profond qui leur permet de dormir plus convenablement, tout en continuant cependant à rêver intensément.

Au fil du temps et des années, l’intensité des rêves diminue chez les enfants. Les enfants avec le temps rêvent moins – par exemple, cela représente uniquement un tiers de leur période de sommeil pour les enfants de trois ans. L'univers onirique des enfants plus grands est complètement différent de celui des nouveau-nés. Chez les enfants de trois à cinq ans, les rêves sont encore très fragmentés et ne démontrent pas spécialement d'actions cohérentes. Ils ne font pas de rêves d’eux-mèmes avec des images statiques les mettant en scène, mais ils rêvent plutôt d’animaux ou de leurs supers héros de dessin-animé. C’est seulement quand les enfants ont entre 7 et 12 ans, qu’ils commencent vraiment à rêver d’eux-mèmes activement et intensivement avec des histoires qui sont directement en relation avec ce qu’ils ont vécu dernièrement dans leur quotidien.

Les enfants et les cauchemars

En plus des rêves qui sont en en rapport avec leur vie au quotidien et des rêves fantastiques, les enfants font aussi régulièrement des cauchemars. Les tout-petits ne font pas de cauchemars au départ, mais peuvent avoir peur du noir en se réveillant et se mettre alors à pleurer. Certains enfants peuvent se lever subitement et se retrouver sans repères et ont alors besoin de temps pour comprendre la situation et reprendre leurs esprits. Pour les enfants entre 4 et 5 ans, les cauchemars ne sont pas des évènements inhabituels et sont même plutôt utiles pour pouvoir retravailler certaines expériences nouvelles voire désagréables. Dans le cas où les mauvais rêves commencent à devenir très réguliers et à perturber un enfant, il est alors recommandé, de consulter un médecin spécialisé pour améliorer la phase d’endormissement de l’enfant.    

  • Les tout-petits ont souvent peur dans l’obscurité. Une petite lampe de chevet qui reste allumée dans leur chambre peut les aider à mieux appréhender leur sommeil durant la nuit. Une peluche comme un petit nounours ou un doudou peuvent les aider à avoir moins peur et à faire moins de cauchemars.
  • En tant qu’adulte, il est primordial d’accorder de l’importance aux rêves et aux cauchemars de son enfant et de prendre au sérieux des mauvais rêves qui reviennent incéssement. Avant de vous coucher le soir, vous pouvez par exemple instaurer un rituel qui consiste à vérifier ensemble avec son enfant si un petit monstre se cache sous le lit et le fait de constater que ce n’est pas le cas, cela peut vraiment rassurer votre enfant. À partir de l’âge de 6 à 7 ans, les enfants sont conscients qu’ils rêvent et que leurs rêves ne sont pas quelque chose de réel.
  • Pour beaucoup d’enfants, il est très important de parler régulièrement de leurs cauchemars dès qu’ils se réveillent le matin. Les adultes doivent alors faire preuve de bon sens, de bienveillance et de délicatesse en évitant d’interpréter les rêves à leur manière afin de ne pas déstabiliser leur enfant. Parfois, cela suffit de juste les écouter et de prêter une oreille attentive pour comprendre pourquoi l’enfant extériorise beaucoup ses rêves et ses cauchemars.
  • Si votre enfant est souvent réveillé la nuit par des mauvais rêves et qu’il a besoin d'attention, vous devez tout faire pour le rassurer et le mettre dans une atmosphère agréable et rassurante pour qu’il puisse se rendormir sereinement. Lorsque les enfants se sentent à nouveau en toute sécurité et relaxés, alors automatiquement leurs peurs diminuent et il leur est plus facile de retrouver le sommeil.
  • Certains enfants souffrent de ce qu’on appelle des troubles liés aux cauchemars. Les experts en sommeil recommandent ce qu'ils appellent la magery Rehearsal Therapy, qui consiste en un traitement cognitivo-comportemental pour les enfants qui font beaucoup de cauchemars. Dans le cadre de cette thérapie comportementale, l'enfant se met dans une situation pour repeser au cauchemar et formuler une fin différente. Pour atteindre un résultat concluant, l’enfant fait un dessin durant la journée qui suit un mauvais rêve et cela lui permet de rentrer dans un processus d'assimilation actif. Si l'enfant et ses parents perpétuent cette technique de commportement pendant plusieurs semaines et parlent à chaque fois des dessins fait par l’enfant, celui-ci se trouvera dans une situation plus adéquate pour rêver de la fin "mémorisée" dans son dessin.
  • Le phénomène des terreurs nocturnes peuvent accabler énormément les parents, quand leur enfant se réveille tout transpirant et poussant des cris très forts. L’une des mesures préconisées pour lutter contre les terreurs noctures, est d’instaurer des habitudes d’endormissement qui favorisent la relaxation et le calme. Une histoire avant de se coucher et une période de câlins sont des rituels qui permettent à votre enfant d’être calme avant de s’endormir et de réduire avec le temps ses terreurs nocturnes.